[Barouf n°2 – Mutineries en série…] Le 19 septembre, Christine en procès à Arras (62) pour ne pas avoir baisser la tête sous les coups des matons

Alors que les prisons ne cessent de se remplir et les taulards de s’entasser dans les cellules (près de 69000 enfermé(e)s pour 57000 places au 1er juillet 2013), les conditions de détention sont toujours plus dures et les raisons de se révolter toujours plus prégnantes. Si les résistances individuelles ne sont pas rares, ces dernier mois des mutineries ont aussi éclaté dans différentes taules (Bourg-en-Bresse, Blois, Châteaudun). Face à cela, la réponse des matons et de l’Administration Pénitentiaire reste toujours la même : répression, humiliations, violences, isolement, transferts,…

Jeudi 19 septembre à 13h30
, Christine sera jugée par le tribunal d’Arras pour violences et menaces sur des matons de Bapaume. Incarcérée depuis novembre 2012, elle était au CD de Bapaume d’avril à juillet 2013. Le 4 juillet, le tribunal d’Arras avait renvoyé l’audience au 19 septembre, demandant des éléments supplémentaires. Depuis lors (plus de 2 mois), Christine alterne Quartier d’Isolement et Quartier Disciplinaire. Fin juillet, elle est transférée à la Maison d’Arrêt de Lille-Sequedin, où la matonnerie conserve le même cap : maintenir Christine à l’écart des autres détenues.
Les enfermeurs auraient ils peur d’une contagion de la révolte ?

Fin mai, à Bapaume, Christine est envoyée au mitard après avoir refusé de signer les modalités d’un contrat de formation. Rapidement la situation se corse avec les matons. Face aux provocations, violences et humiliations, elle ne se laisse pas faire, la tension monte et peine à redescendre.
A chaque ouverture de portes, ils attendent Christine équipés de casques et de boucliers.

Le 27 mai, elle passe au prétoire et prend 30 jours de mitard.
Durant ces trente jours, on lui refuse tout appel à son avocat et elle ne verra un médecin que tardivement. Face à cela ainsi qu’aux pressions et provocations quotidiennes des matons, Christine proteste par tous les moyens : œilleton bouché, feux de poubelles, etc… Aux retours des promenades elle fait le forcing pour accéder à la cabine téléphonique puis se débat pour ne être réintégrée en cellule. Dans les derniers jours de mitard, un des matons (Mikael Bocquet) la prend au cou par une clé de bras, la circulation du sang coupée elle perd connaissance et se réveille allongée dans sa cellule. Quelques jours plus tôt ce même Bocquet et deux de ses collègues portaient plainte contre Christine pour violence et menace !!!

Parce qu’en taule, ne pas se laisser piétiner et tabasser signifie outrager, violenter et menacer la matonnerie, Christine passera en procès le 19 septembre pour essuyer quatre chefs d’inculpations :

  • > refus de donner ses empreintes (digitales et photo)
  • > violence pour s’être débattue sous les coups.
  • > menace pour avoir crié à un mastodonte qu’elle lui péterai sa gueule
  • > dégradations pour avoir foutu le feu dans ses cellules et avoir gravé dans les murs de la cour :

    « MURS PAR MURS, PIERRE PAR PIERRE,
    NOUS DÉTRUIRONS TOUTES LES PRISONS ! »

Soyons nombreux jeudi 19 septembre dès 12h30 devant le tribunal d’Arras (place des États Artois), pour soutenir Christine et ne pas la laisser seule face à la justice et sa matonnerie.

 

Source, et pour lire les lettres de Christine : c’est déjà tout de suite

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